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Santé mentale : une responsabilité partagée pour les personnes TSA et leurs proches

Santé mentale : une responsabilité partagée pour les personnes TSA et leurs proches

La santé mentale n’est pas un luxe. C’est une base nécessaire pour fonctionner, aimer, apprendre, créer, s’adapter. Pourtant, elle reste encore trop souvent reléguée au second plan, surtout lorsqu’on vit dans un quotidien chargé de responsabilités, d’imprévus et de défis. Chez les personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA), tout comme chez leurs proches aidants – parents, frères, sœurs, éducateurs, intervenants – la charge mentale peut rapidement devenir lourde à porter.

Les personnes autistes vivent souvent avec une sensibilité accrue à leur environnement. Les bruits, les changements de routine, les interactions sociales imprévues ou les incompréhensions peuvent générer un stress profond et continu. Lorsqu’elle n’est pas accompagnée, cette pression peut entraîner de l’anxiété, de l’irritabilité, un repli sur soi ou même une détérioration de la santé physique. Ces réactions ne sont pas des faiblesses. Elles sont des signaux qu’il faut écouter.

Pour les proches, la santé mentale est aussi mise à l’épreuve. Porter les besoins d’un être cher, jongler avec les rendez-vous, l’école, les émotions intenses ou les crises, tout en maintenant une vie personnelle ou professionnelle, peut mener à un état d’épuisement invisible mais bien réel. On parle alors de surcharge mentale, qui se manifeste souvent par des troubles du sommeil, de l’anxiété, une perte de patience, ou une difficulté à ressentir du plaisir dans les petites choses du quotidien.

Il est fondamental d’oser prendre soin de soi. Pas seulement quand « on a le temps », mais parce que cela permet d’être mieux pour soi, et pour les autres. Prendre soin de sa santé mentale, c’est parfois aussi simple que s’arrêter une minute, respirer, revenir à soi.

Prenez un instant maintenant, ici, sans pression. Inspirez lentement pendant quatre secondes… retenez l’air quatre secondes… puis expirez doucement pendant six secondes. Répétez ce cycle trois fois. Si possible, posez une main sur votre ventre. Ressentez l’air qui entre, qui sort. Cette petite pause n’efface pas les soucis, mais elle aide à les accueillir sans s’y noyer.

Un autre geste simple mais puissant? Accorder cinq minutes de silence dans la journée. Éteindre la télévision, poser le téléphone, ne rien faire, juste être là. Ce silence, aussi court soit-il, permet au cerveau de se réguler. C’est une manière douce mais efficace de reprendre le contrôle sur un rythme qui parfois nous dépasse.

 

La santé mentale est une responsabilité partagée. Il n’y a pas de formule magique, mais il y a des gestes accessibles, des attentions à soi, et des mots bienveillants à offrir à l’autre. Dans le monde de l’autisme comme ailleurs, on gagne tous à ralentir, à écouter et à se rappeler qu’on mérite de se sentir bien, sans culpabilité.

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